Ce qu'en pensent les psy

Réponse 1: un autiste
Écoutez-moi, ce que je vais vous dire est dur, mais nécessaire. Votre mari est autiste. Vous êtes face à un handicapé. Face au handicap, c’est à vous de vous adapter. On n’attend pas d’un paraplégique qu’il apprenne à marcher’

Réponse 2 : Une structure psychique particulière, à accepter
Ce que vous décrivez peut aussi ressembler au fonctionnement d’une structure psychique particulière, sans que ce soit pour autant un trouble. L’écart entre votre besoin de verbaliser les émotions et d’échanger sur ce terrain vous met en difficulté. Mais est-ce une difficulté pour lui ?
Ses ‘capacités d’écoute exceptionnelle, sa douceur rare dans l’intimité et bien d’autres choses’ ; bienveillance et bientraitance qui feraient sans doute rêver bien des femmes…
Pour quelles raisons voudriez-vous qu’il change qui il EST pour devenir ce qu’il n’est pas ? De son côté, vous demande-t-il de changer ce que vous êtes ? C’est impossible ! On ne peut changer qui l’on EST, seulement ce que l’on FAIT. Il me semble que vous êtes arrivée à une étape du couple où l’on doit accepter que l’autre déçoive quelques-unes de nos attentes pour que le couple puisse continuer.

Réponse 3 : Une pathologie, Il doit se faire soigner, vous devez vous protéger
J’ai des patients souffrant d’alexithymie et seule une psychoéducation et une analyse de la cause de leur état peuvent les sortir avec bien de la volonté de cet état d’être où ils se trouvent toujours contre leur gré en décalage émotionnel et se culpabilisent très souvent. Votre compagnon ne pourra sortir seul de cet état et forcément, vous en serez toujours impactée.
Tout d’abord, je voulais vous dire que vous avez le droit d’évoluer et de changer d’avis. Ce n’est pas parce que vous avez accepté et accompagné votre compagnon et sa pathologie pendant des années que vous êtes dans l’obligation de continuer à le faire.

Un étranger, il vous faut inventer un langage commun
Certains couples ont des différences d’origines, de langue, de culture, d’âge, de niveau social… que leur amour transcende. La ‘pathologie’ de votre partenaire, que vous évoquez, est une différence entre vous et lui, mais elle ne doit pas, à elle seule être considérée comme un obstacle insurmontable. Il a autant de choses à apprendre de vous que vous en avez à apprendre de lui. Il vous reste à comprendre et à trouver le bon langage pour que vous puissiez vous comprendre. Cela n’a rien d’impossible.
D’un côté, vous êtes dotée d’un imaginaire puissant là où votre partenaire alexithymique en est dépourvu. Lui vit dans l’ici et le maintenant alors que vous vivez dans la projection et l’anticipation. Si cet écart communicationnel ne peut pas être comblé, par contre, il peut être reconsidéré.